Lettre 006 – Chère Mère Noël

Lettre 006

9 novembre 2020

Chère Mère Noël,

Oui, ton mari n’a pas le monopole du courrier.

Est-ce que toi aussi tu aimes te caler dans un fauteuil, sous un plaid, avec un chocolat chaud et de la brioche, devant un Disney ? Parce que dans ma famille, lorsque j’étais enfant, le Disney de fin d’année c’était une tradition. Au cinéma, à sa sortir, et en VHS (que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître), l’année d’après. L’homme qui valait 3 dinars déteste ces films d’animation parce que ça chante tout le temps. J’adore ça !!! Le manchot qui est mélomane à ses heures devrait apprécier. Je lui ai donc proposé de se joindre à moi pour une cession film-karaoké-sortez les mouchoirs. Il a accepté avec joie.

Cependant, il n’avait jusqu’à maintenant que vaguement entendu parler de Walt Disney et de son empire. Il m’a donc demandé de lui résumer une histoire avec des animaux. La première qui m’est venue à l’esprit, c’est celle de Bambi. Et le problème, c’est que je déteste ce dessin animé et tout autant son personnage principal.

Non parce que tout de même, comme dirait ma belle-mère depuis son plat pays, le Bambi, il n’a pas toutes ses frites dans le même cornet. Le pauvre, il faut dire qu’il a mal commencé dans la vie. Sa mère a été abattue par un chasseur (pas un de par chez nous, sinon il les aurait tous touchés même son chien, mais pas la maman) et son père l’a laissé en plan sous prétexte que le prince de la forêt a autre chose à faire que de torcher un marmot. VDM, bonjourrrr !

Puis, il a eu la malchance d’être recueilli par les animaux de la forêt. J’ai bien écrit la malchance, car comment veux-tu t’en sortir dans la vie quand c’est un vieil hibou, une mouffette muette et un lapin neurasthénique qui t’élèvent ?! Remarque, il valait mieux qu’il tape de la patte le lapin, si ça avait été de la queue… à défaut de chasseur, c’est Panpan qui aurait mis une cartouche à Bambi.

Maiiiiis revenons-en à notre faon. Il a fini par grandir, se trouver une chérie et là, c’est le drame. Son père, tous bois bandés, revient le chercher pour régner avec lui car : « A présent, tu es un homme mon fils. » Enfin, ça donne plutôt : « A présent, tu es un cerf mon faon. »

Bambi abandonne sa bichette et bis repetita, c’est l’histoire sans fin. Nous regarderons plutôt « La Belle et la Bête », en chantant à tue-tête pour nous porter bonheur, « c’est la fête ! »

De tendres baisers sur tes douces joues et celles de tous les autres.

Crédit photo : Jill Wellington sur Pixabay.

Publié par melaniebonnotauteure

Auteure et chroniqueuse littéraire.

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